Ok, tu as trouvé un nom de label stylé, ton univers est clair comme de l’eau de roche, et tu es prêt(e) à mettre ton logo partout… mais attends un peu ! Avant de lancer la machine, il y a cette étape un peu moins sexy mais indispensable : choisir ta structure juridique. Mais t’inquiète, on va rendre ça aussi simple et digeste que possible, promis.
🤔 2.1 – Pourquoi tu as besoin d’une structure juridique (et pourquoi ce n’est pas aussi boring qu’on le croit)
On va pas se mentir, te lancer sans cadre juridique, c’est un peu comme faire un road trip sans plan de route : tu peux t’en sortir, mais tu risques aussi de galérer à un moment ou un autre. Le cadre juridique, c’est ce qui va t’aider à faire tourner ton label sans embrouilles. C’est aussi ce qui va te permettre de signer des contrats avec des artistes, de recevoir des revenus (merci les plateformes de streaming), et même de faire de la promo sans risquer de te faire taper sur les doigts.
Alors, pas de panique, on n’est pas en train de te dire de devenir avocat. Mais choisir une forme juridique adaptée, ça peut vraiment te faciliter la vie. Voici quelques options sympas pour démarrer en douceur, sans te ruiner.
💡 2.2 – Option 1 : L’association loi 1901 (un classique pour les collectifs cool)
Si tu débutes et que tu veux un truc simple et peu coûteux, l’association loi 1901 peut être ton meilleur pote. C’est super courant dans le milieu artistique et pas trop compliqué à mettre en place. Avec ça, ton label fonctionne un peu comme une « team » d’amis passionnés, et tu bénéficies de pas mal d’avantages.
✅ Les + de l’association :
- Coût de création quasi nul : à part quelques timbres pour les papiers, ça ne te coûtera rien (ou presque).
- Liberté de gestion : tant que tu ne vises pas de profits, c’est un cadre hyper flexible.
- Idéal pour les collectifs : si tu lances ton label avec des amis, c’est parfait pour poser les bases sans te prendre la tête.
❌ Les - :
- Pas génial pour faire du profit : avec une asso, tu ne peux pas dégager de bénéfices ni te verser de salaire régulier si tu dans le bureau, en effet, c’est du bénévolat !
- Peut limiter tes ambitions : si tu veux devenir un label pro avec une vraie structure financière, ce n’est peut-être pas l’idéal.
👨🎓 2.3 – Option 2 : L’auto-entreprise (parfait pour les solos qui veulent démarrer léger)
Tu bosses en solo ? Tu ne prévois pas tout de suite de gérer un gros budget ou une équipe ? L’auto-entreprise, ou micro-entreprise, est un bon compromis pour démarrer sans te prendre la tête. En plus, c’est simple à créer, et ça te permet de gérer des petits revenus de manière clean.
✅ Les + de l’auto-entreprise :
- Super facile à mettre en place : quelques clics et tu as ton statut d’auto-entrepreneur.
- Idéal pour tester : tu as envie de lancer quelques artistes et voir si ça prend ? Parfait !
- Gestion simple : niveau paperasse, c’est assez light, et tu payes tes charges seulement sur les revenus que tu génères.
❌ Les - :
- Limité en termes de CA : si ton label explose et que tu veux en vivre à fond, l’auto-entreprise risque de devenir limitante.
- Tu bosses seul(e) : si tu veux agrandir ton équipe ou recevoir des financements, il faudra sûrement passer à un statut plus costaud.
- . Si tu es toi même musicien, tu as donc peut-être le statut d'intermittent du spectacle. Et là, très mauvaise idée de devinir auto-entrepreneur avec ton label, tu vas au devant de galères administratives !
🏢 2.4 – Option 3 : La SARL ou SAS (pour les ambitieux qui voient loin)
Ok, là on passe dans la cour des grands. La SARL et la SAS, ce sont des formes de sociétés qui te permettent de faire les choses sérieusement. C’est ce que les labels pros choisissent souvent, car ça te donne plus de possibilités pour grandir, signer des contrats costauds et même attirer des investisseurs, si jamais l’envie te prend.
✅ Les + des sociétés (SARL/SAS) :
- Pro : avec ça, ton label est une vraie entreprise, ce qui inspire confiance aux artistes, aux partenaires, et même aux banques.
- Permet d’embaucher : si tu veux bosser avec une équipe, tu peux.
- Possibilité d’investisseurs : avec une SAS, tu peux ouvrir le capital et lever des fonds.
- Si tu es intermittent, la SAS est compatible. Tant que tu ne te verses pas de salaire, cela n'interfère pas dans ton statut. Tu peux même te verser des dividendes si tu fais des bénéfices. En revanche, attention à bien les déclarer aux impôts !
❌ Les - :
- Plus cher et plus complexe : les coûts de création et de gestion sont plus élevés, et il y a plus de paperasse. Les coûts fixes sont liés à la comptabilité, les assurances.
- Nécessite des connaissances en gestion : gérer une société, c’est pas un jeu d’enfant. Mais tu peux toujours te faire aider !
🔜 2.5 – L'étape des démarches : se lancer (tranquille mais sérieusement)
Une fois que tu as choisi ta structure, c’est le moment de te lancer dans les démarches. Oui, il va falloir remplir quelques papiers, faire des envois, mais c’est une étape essentielle. Mon conseil : va pas trop vite et prends le temps de bien comprendre les implications de chaque statut.
💡 Petit conseil pro : tu peux faire appel à des services de compta ou des cabinets spécialisés dans la création d’entreprises artistiques si jamais tu as besoin d’aide pour les démarches (ça existe et ça te facilite la vie). N’hésites pas également à faire appel à des pros du secteur, par exemple des assos ou fédérations comme la Félin (fédération des labels indépendants), qui te donneront des conseils et des ressources pour bien faire les choses.
Si tu veux produire toi-même avec ton label des artistes, c’est à dire financer leur enregistrement, leur développement, c’est possible. Mais ça passe souvent par le salariat des artistes et techniciens qui bossent sur le projet. Pour cela, il va falloir que tu sois raccord avec la législation du travail dans le milieu artistique et culturelle. Soit tu fais tout à fond en t’inscrivant aux caisses de charges sociales et patronales (oui y en a plein), soit tu confies ça à des services comme Culturepay ou Movinmotion. Ça aide beaucoup mais ça a un coût fixe par contrat, qui si tu as prévu beaucoup de salaires, finira par te coûter cher. À toi de voir !
🎶 2.6 – En résumé : une structure bien choisie, c’est ton passeport vers la tranquillité
Bon, avec tout ça, tu as les clés pour faire le bon choix. Prends en compte ton budget, tes ambitions, et la taille de ton projet actuel. Avec une bonne structure, ton label pourra décoller en toute tranquillité, et toi, tu pourras te concentrer sur le plus important : la musique, le son, les artistes, et ton vibe unique.
Allez, tu as ce qu’il te faut pour poser les bases et devenir un vrai pro sans trop de galères. Prêt(e) pour passer aux choses sérieuses ?